Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

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SAINT-VALENTIN : OFFREZ UN BIJOU, ET...

14/02/2014

Dites-le avec des pleurs !

Source : http://www.guyaweb.com

 

Les orpailleurs utilisent en moyenne 1,3 kg de mercure pour récupérer 1 kg d'or. Cela revient à dire qu'en offrant un bijou en or d'origine inconnue, vous offrez peut-être son poids en mercure (et même plus) à l'Amazonie et à ses habitants !

La Saint-Valentin c'est aussi cela.

 

orChaque 14 février, le Fonds mondial pour la nature, WWF, décoche sa flèche pour alerter sur le drame en cours lié au trafic de l'or illégal. « Il est aujourd'hui extrêmement difficile, hormis pour de rares exceptions, de connaître la provenance exacte de l'or que l'on achète. Quant à connaître les conditions de son extraction, c'est encore plus exceptionnel » rappelle-t-il ce vendredi. « L'orpaillage illégal est la première cause de dégradation de l'environnement dans la région du Plateau des Guyanes. L'orpaillage artisanal génère 200 tonnes de mercure annuellement en Amazonie. Sur 50 des 54 sites étudiés par le BRGM, 100 % des aïmaras (poisson base de l'alimentation des Amérindiens) présentent une teneur en mercure impropre à la consommation selon les normes OMS » énumère le WWF.

« Après 150 années de production basée sur l'utilisation du mercure, la filière aurifère officielle de Guyane a, dès 2006, banni l'utilisation de ce métal (?). Il est probable que la Guyane, du fait de l'omniprésence de l'orpaillage illégal, émette chaque année au moins deux fois plus de mercure que l'ensemble de la France métropolitaine ».

 

Les populations autochtones de Guyane, premières victimes sanitaires de l'orpaillage illégal

wayana« Depuis les premières alertes mettant en évidence la gravité de la contamination mercurielle, différentes études se sont succédées en Guyane afin de mieux quantifier les impacts. Il en ressort qu'en fonction du lieu de résidence et de leur régime alimentaire, les guyanais présentent différents niveaux de contamination. Ainsi dans les bourgs, et sur le littoral, les niveaux d'imprégnation sont comparables à ceux connus en France hexagonale, en lien avec un régime alimentaire diversifié. En revanche, les habitants de l'intérieur, et notamment les populations amérindiennes utilisant le poisson comme principale source de protéine, démontrent des niveaux de contamination alarmants et en augmentation. Sur le Haut-Maroni (population amérindienne Wayana), 84% des personnes dépassent la valeur limite fixée par l'OMS en 2005, contre 64 % en 1997 ».

 

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Face à l'urgence sanitaire en Guyane, quelles réponses ?

Et pendant ce temps-là, Hollande et Alexandre marchent main dans la main pour devenir co-actionnaires d'un établissement public qui « faciliter[a] l'implantation d'entreprises d'envergure internationale sur le territoire en leur conférant davantage de visibilité et de garanties sur les conditions de possibilité d'exploitation de la ressource ». (Guyaweb du 13/02)

Sur le terrain, c'est la déconfiture. « Harpie est un dossier qui devient vraiment brûlant. Les populations de l'intérieur sont remontées. Le préfet ne va plus pouvoir continuer très longtemps son numéro de claquettes face aux journalistes. Il va bien falloir dire la vérité aux gens » déclarait à Guyaweb une source proche du dossier au sujet du retrait des militaires de la zone nodale Dorlin (Guyaweb du 14/02).

 

Le WWF réclame « la poursuite des efforts d'information à destination des populations les plus exposées au « risque mercure » en Guyane, l'éradication de l'orpaillage illégal, notamment au travers de la mise en place effective de l?accord bilatéral entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République fédérative du Brésil dans le domaine de la lutte contre l'exploitation aurifère illégale [accord ratifié par Brasília en décembre 2013 lors du déplacement officiel de François Hollande, et alors que grondaient des voix citoyennes réclamant la signature de l'accord bilatéral] ».

L'organisation non gouvernementale demande par ailleurs « la notification officielle au Secrétariat de la Convention de Minamata de l'existence non négligeable sur son territoire d'activités d'extraction minière artisanale et à petite échelle d'or, émettrices d'environ 10 tonnes de mercure par an, en vertu de l'article 7.3 de la Convention. La mise en place d'une table ronde associant les pays voisins visant le strict encadrement du transport, du commerce, et de l'utilisation de mercure entre les Guyanes, dans l'esprit de la Convention de Minamata ».

 

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14/02/2014
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