Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

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AMENDEMENT 169 DE L'O.I.T. QUESTION AU GOUVERNEMENT

24/01/2014

Question au gouvernement

publiée au JO Sénat du 23/01/2014

 

Madame Aline Archimbaud interroge Monsieur le ministre des outre-mer au sujet des suicides sur le territoire du parc amazonien de Guyane.

 

Lorsque l'on évoque les problématiques liées au parc amazonien de Guyane, on pense surtout à l'échec de l'éradication de l'orpaillage clandestin. Mais un autre drame touche ce territoire, aux conséquences humaines aussi préoccupantes : en quatre ans, il y a eu douze suicides sur le Haut-Maroni (chiffre sous-estimé, comme je l'ai déjà écrit dans mon article du 21 janvier dernier, la semaine dernière, donc), soit une moyenne de dix tentatives et de trois suicides par an, pour une population d'à peine mille habitants. Si le taux de prévalence du suicide en métropole était le même que sur ce territoire, il y aurait en France 300 000 suicides par an, soit l'équivalent de la population guyanaise tout entière.
Ce n'est pas un hasard si les peuples autochtones, qu'ils soient du Canada, des États-Unis, d'Australie et de Guyane, font partie des populations les plus à risque suicidaire. En Guyane par exemple, les villageois du Maroni et de l'Oyapock doivent faire face à des conditions de vie considérablement dégradées. Ils vivent selon un mode ancestral de droit coutumier mais la France a toujours refusé de reconnaître leur mode de vie, notamment en rejetant systématiquement de ratifier la convention 169 de l'Organisation internationale du travail, reconnaissant ainsi le droit des peuples indigènes et tribaux.

Le territoire du parc national de Guyane a été habité et cultivé depuis des millénaires par les premiers habitants de ce territoire : les peuples autochtones du plateau des Guyanes, qui n'ont pas attendu sa création pour préserver et valoriser la biodiversité exceptionnelle qui y règne. Ils sont la valeur ajoutée et les meilleurs connaisseurs de ce territoire, dont ils ont su tirer profit des richesses en respectant son esprit.

Elle lui demande comment répondre aux aspirations quotidiennes de ces personnes, à leur bien-être, à leurs besoins essentiels et au respect de leur mode de vie et de leurs connaissances ancestrales.

Pour lutter efficacement contre ce fléau, elle lui demande, ensuite, quand l'école élémentaire et le collège seront enfin adaptés à la culture amérindienne, les aides à la mobilité renforcées, la présence des services publics confortée et la prise en charge des addictions ainsi que les équipes mobiles de psychiatrie intensifiées.
Elle lui demande, en outre, quand la convention 169 de l'Organisation internationale du travail, reconnaissant ainsi le droit des peuples indigènes et tribaux sera ratifiée.
Elle lui demande, enfin, comment garantir la poursuite du programme contre les suicides mené par l'association Ader sur le Haut-Maroni et, éventuellement, lancer un programme similaire sur le Haut-Oyapock.

En attente de réponse du Ministère des outre-mer.

Suicide amérindiens

 

 

 

 

 

Ne

 

 

 

les

 

 

 

oublions

 

 

 

pas !

 

 

 

 

 

 



24/01/2014
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