Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

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CONFÉRENCE MONDIALE DES NATIONS-UNIES SUR LES PEUPLES AUTOCHTONES, 22 & 23 SEPTEMBRE 2014

18/09/2014

Quand les pots de fer parlent des pots de terre...

Source : Communiqué de presse du Secrétariat Général des Nations unies,

New York, NY, 17 septembre 2014

 

Les peuples autochtones présentent une diversité remarquable : plus de 5.000 groupes distincts dans 90 pays, constituant plus de 5% de la population mondiale, environ 370 millions de personnes.
170.jpgCes peuples continuent de s’identifier comme distincts, fortement liés à leur territoires traditionnels, leurs propres systèmes économiques, politiques et sociaux et à leurs langues, leurs cultures et leurs croyances chacune considérée comme unique. Aujourd’hui, beaucoup d’autochtones luttent pour demeurer sur leurs terres et conserver le droit à leurs ressources naturelles. D’autres ont, depuis longtemps, été expulsés de leurs terres, perdu le droit de parler leurs langues et de respecter leurs traditions et, en conséquence, se sont appauvris. Afin de redresser ces injustices, les peuples autochtones ont plaidé pour leurs droits et se sont adressés aux Nations Unies depuis leur création. En vérité, ils avaient déjà porté leurs revendications devant le prédécesseur de l’ONU, la Société des Nations dans les années 1920.
Les 22-23 septembre 2014 la première Conférence mondiale sur les peuples autochtones, réunion plénière de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, se tiendra au siège de l’ONU à New York. Plus d’un millier de délégués autochtones et non autochtones auront l’occasion de partager leur point de vue et leurs meilleures expériences pour rendre effectifs les droits des peuples autochtones en réalisant les objectifs de la Déclaration des Nations Unies sur leurs droits. Cette Déclaration, qui établit les normes minimales pour la survie, la dignité et le bien-être des peuples autochtones dans le monde, a été adoptée par l’Assemblée générale le 13 septembre 2007.
Les participants à la réunion comprendront un grand nombre d’intéressés comprenant le Président de l’Assemblée générale, le Secrétaire général, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, des chefs d’État et de gouvernements, des représentants de haut niveau des États membres et des entités du système onusien, des peuples autochtones, des organisations des sociétés civiles et des organisations nationales des droits de l’homme. On espère que la Conférence produira un document concis, orienté vers les actions de mise en œuvre des droits des peuples autochtones et vers la réalisation, avec l’accord international, de programmes de développement préparés par le Président de l’Assemblée générale sur la base des consultations larges et ouvertes avec les États membres et les peuples autochtones.
« L’adoption, par l’Assemblée générale, de la Déclaration des Nations Unies en 2007 est saluée comme l’événement dans la reconnaissance des droits des autochtones et le triomphe de la justice et de la dignité humaine. Il n’est pas difficile de s’accorder avec ces vues car la Déclaration représente l’engagement de la communauté mondiale à réparer les injustices historiques subies par les peuples autochtones dans le monde. La Conférence mondiale donne aux États membres et à l’ONU une excellente occasion de montrer leur ferme engagement pour la mise en œuvre de la Déclaration en adoptant un document final orienté vers les actions à entreprendre. Cependant la lutte des peuples autochtones pour leurs droits ne s’achève pas avec la Conférence ; celle-ci doit être un pas vers l’amélioration de la mise en œuvre de leurs droits », M. John B. Henriksen, représentant international du parlement sami de Norvège et membre du groupe international de coordination autochtone pour la Conférence mondiale (Global Indigenous Coordinating Group for the World Conference, GCG). « C’est le moment où les États doivent montrer leur adhésion aux obligations internationales pour les droits de l’homme en s’engageant clairement à des actions claires, de tous niveaux, répondant aux demandes des peuples autochtones sur le respect, la protection et la réalisation de leurs droits et en appliquant la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones » Mme Joan Carling, secrétaire générale de l’Asia Indigenous Peoples Pact (Pacte des peuples autochtones d’Asie), membre du GCG (Rappelons ici que la France n'a jamais voulu ratifier l'amendement 169 de l'OIT portant sur LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES ET TRIBAUX. Une question au gouvernement, publiée au JO Sénat le 23 janvier dernier, a été posée par la sénatrice Aline Archimbaut, NdTémoin).
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Informations de base
Jusque dans les années 1980 peu de progrès ont été faits pour l’avancée internationale des droits des peuples autochtones. C’est alors que fut créé, à Genève, le Groupe de travail sur les populations autochtones (GTPA) et que l’Organisation internationale du travail adopta la Convention 169 sur les peuples autochtones et tribaux. La première Décennie internationale sur les peuples autochtones du monde fut lancée en 1994, suivie par la seconde qui s’achèvera en décembre 2014. Durant ces deux décennies, la collaboration entre l’ONU et les peuples autochtones a fait des progrès significatifs (Bien sûr ! voir les articles publiés sur ce blog, notamment dans le dossier 6 : environnement, NdTémoin) avec les créations du poste de Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones, du Mécanisme d’expertise sur les droits des peuples autochtones et de l’Instance permanente sur les questions autochtones. En 2007, l’Assemblée générale adopta la Déclaration des droits des peuples autochtones qui établit les normes minimales pour assurer la survie, la dignité et le bien-être des peuples autochtones dans le monde. Dans sa résolution 65/198 du 21 décembre 2010, l’Assemblée générale décida d’organiser une réunion plénière de haut niveau, la Conférence mondiale sur les peuples autochtones, dont le but sera de partager les points de vue et les meilleures activités pour mettre en pratique les droits des peuples autochtones et réaliser les objectifs de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
La Conférence mondiale produira un document concis, orienté vers les actions à mener, résultant des consultations ouvertes et informelles avec les États membres et les autochtones (nous l'attendons... NdTémoin).

 



18/09/2014
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