Dossier : COUPS DE GUEULE
28/10/2014
1er décembre 2014
Lire l'article de Magaye Gaye : La Francophonie, un idéal voué à l'échec.
Voici donc la réponse que je fais à ce monsieur - et à ce journal par la même occasion -.
Monsieur Magaye Gaye crache dans son assiette de soupe française. Lui, tout comme Ndeye Arame Gaye, son analyste financière, ont fait leurs études en France, respectivement à l'Université Rennes 1 et Nancy 2. L'article de ce monsieur, « la francophonie, un idéal voué à l'échec » n'est que l'apologie d'un modèle économique dominant et d'une uniformisation culturelle. Je m'explique.
De quel idéal parle-t-il ?...
Dans la suite il sera question de la nouvelle Secrétaire générale de l'OIF, Canadienne passée à point nommé du Commonwealth à la Francophonie, d'un pot-pourri de hâbleries mêlant la gestion post-coloniale française (là, il n'a pas tort !), la corruption des chefs d'état, les élites qui n'aiment pas leur pays, la dénonciation de ceux qui restent attachés à la culture française/francophone et la promotion de la langue anglaise qui représente, « dans le subconscient de beaucoup de jeunes, une langue moderne, à la mode, porteuse des valeurs de progrès, d'avenir ». Sans oublier ni le rôle des Chinois dans le monde, ni « le rôle important que l’arabe est appelé à jouer à la faveur du retour des valeurs religieuses »... et un raton-laveur.
Lire le coup de gueule du Témoin dans son intégralité.
Ségolène Royal l'a annoncé, lors de son passage en Guadeloupe il y a 10 jours : la Ministre de l'écologie, attendue fin novembre en Guyane, a promis de se rapprocher des élus et parlementaires « pour examiner une protection plus ambitieuse du marais de Kaw ».
« En Guyane, je sais que nombre d'associations, d'élus et d'acteurs de terrain soutiennent la création d'un parc national « zone humide » sur les marais de Kaw, avec un volet marin » rapportait la semaine dernière France-Guyane. David Riche, le maire de Roura, avait fait la proposition il y a maintenant deux ans : transformer la réserve naturelle de Kaw en parc national. Le dossier n'avait rien donné, et la réserve est restée sous la coupe du Parc Naturel Régional.Avec l'annonce de la Ministre, la Fédération Des Opérateurs Miniers de Guyane (FEDOMG) a vivement réagi hier par voie de communiqué : « Les opérateurs miniers de Guyane manifestent leur indignation concernant l'annonce faite par Mme Royal ». « La création d'un parc national à Kaw n'est pas une demande qui remonte du terrain
» estiment-ils, ajoutant que la Ministre devait désormais « faire avaler la couleuvre » aux élus guyanais. « Après l'exemple dramatique du Parc Amazonien qui a amputé la Guyane du tiers de son territoire », qu'ils qualifient comme étant « un échec […] qui a préparé le terrain au pillage de la biodiversité […] et de nos ressources aurifères », les opérateurs miniers compte donner « une réponse forte à cette nouvelle menace qui plane sur la Guyane » en mobilisant « tous les citoyens conscients de la gravité de l'erreur de positionnement » de la Ministre. Gauthier Horth et la FEDOMG souhaitent vraisemblablement ouvrir un débat avec la population, qui n'a peut-être pas autant d'intérêt(s) à empêcher la création d'un Parc National sur les marais de Kaw, que les opérateurs miniers…
Le grain de sel du Témoin : On va peut-être tenter de nous faire croire que les sites de Dorlin (officiellement occupé par les légaux), Saint-Élie... ou encore Saül sont des « demandes qui remontent du terrain » ? Il me souvient d'une grosse année de mobilisation avant que les engins de terrassement apportées à Saül par le Père Noël 2012 quittent le bourg la pelle entre les jambes (pardon, entre les chenilles)... Alors, ces messieurs de la Fedomg veulent nous faire avaler des couleuvres grosses comme des boma ? L'on peut sans doute émettre des réserves sur la manière dont le PAG (Parc Amazonien de Guyane) est géré... surtout du point de vue des Wayana, mais l'affirmation selon laquelle le Parc à confisqué à la Guyane le tiers de son territoire est une assertion éhontée qui ne grandit pas Monsieur Horth.
28 octobre 2014
Chronique d'une opération Harpie en épisodes, de Guyane la1ère, l'AFP Guyane, puis Guyaweb ; Arrestation sensationnelle de 64 garimpeiros et destruction du site d'orpaillage.
Où l'on apprend (Guyane la1ère) que l'opération a permis l'arrestation de 50 Brésiliens et la destruction de 94 carbets... Ils avaient sans doute chacun leur carbet particulier et des carbets d'accueil en plus, non ? Dans ce cas où sont passés les autres garimpeiros ?
Où l'on apprend (Guyane la1ère) qu'ils étaient « armés et dangereux »... Pourtant la liste des armes saisies ne fait état que de deux fusils semi automatique de marque Baikal et Perfex et d'un fusil Baikal mono-coup. Peut-être mordaient-ils ?...
Où l'on apprend (Dépêche AFP Guyane) que ce ne sont pas 50, mais 65 garimpeiros qui ont été arrêtés.
Où l'on apprend (Dépêche AFP Guyane) que « cette opération [...] a permis des saisies et destructions de matériels, qualifiées de plus importantes à ce jour ».
Où l'on apprend (Guyane la1ère) que « l'on peut se satisfaire de ce succès des forces armées » qui a permis la saisie de 105,5 g d'or !
Où l'on apprend... Le prix de la location d'hélicos pour de telles opérations, s'élevant, par appareil, à « plusieurs dizaines de milliers d'euros ! »
Où l'on apprend...etc. etc.
J'étais empli de perplexité lorsque l'article de Guyaweb est venu m'éclairer. Le rédacteur, Monsieur Farine, ne s'en laisse pas compter...
Sources :
http://guyane.la1ere.fr/ Publié le 24/10/2014
http://www.afp.com/ Publié le 27/10/2014
http://www.guyaweb.com/ Publié le 28/10/2014
13 avril 2014
Entendu sur France Ô, un reportage sur la Polynésie, les Trucks de Papeete :
« Il faut dire que ce n’est pas vraiment un service public, mais plutôt un service rendu à la population ».
Expliquez-moi, car je ne sais plus que penser... Qu'est-ce qu'un service public, alors ? Un machin économique ? Un dispositif inutile, dont la suppression programmée devrait permettre à nos gouvernants nationaux et européens d'installer définitivement ce fonctionnement néo-libéral dont ils rêvent tous ? « Trop de fonctionnaires », « trop d'assistanat » sont des notions induites par l'idée qu'un service public n'est pas un service rendu à la population. L'Europe, commission et parlement confondus, n'a pas attendu puisque, depuis des ann?es, ont été introduits les SIEG (Services économiques d'intérêt général) destinés à remplacer le Service public pour être confiés au secteur marchand, donc soumis à l'obligation de rentabilité. Vigilance !
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