Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

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EVO MORALES : DU TEMPS DU GÉNÉRAL...

04/07/2013

Une erreur diplomatique impardonnable,

mais tellement signifiante...

 

On savait depuis longtemps que les USA espionnaient le monde entier, y compris leurs « alliés », avec leurs grandes oreilles, les fameux « capteurs » qui permettent de savoir ce qui se dit en Europe sont situés à Cheltenham, en grande Bretagne (le 51è état desEtats-Unis ?), ce qui donne une suprématie décisive aux USA dans les domaines de l?espionnage et de la diplomatie. Outre leurs antennes, ce sont leurs calculateurs géants qui permettent de faire le tri entre des milliards de conversations. Est-ce qu'on peut imaginer ce que représente l'avantage qu'ils ont en matière politique, diplomatique et économique, quand ils savent tout de nos projets ? Avec les révélations d?un certain M. Edward Snowden (que le Renseignement américain veut à tout prix récupérer pour le faire croupir en prison pour une durée de 150 ans - s'il échappe à la peine de mort), c'est apparu comme réel...

À noter que le Secrétaire d'état, John Kerry, lui, n'a pas pris la peine de démentir ou de s'excuser : c'est ainsi, et puis c'est tout.

 

1-copie-10Le contexte

À la suite d'informations d'origine américaine, une rumeur se propage : Snowden, à la recherche d'un pays qui lui donnerait asile, se trouverait à bord de l'avion du Président bolivien Morales. Immédiatement, le petit doigt sur la couture du pantalon, les autorités françaises lui interdisent le survol du territoire, malgré la réputation d'indépendance qu'avait jusque-là la France vis-à-vis des USA.

 

On croit rêver !

1. Comment donner un minimum de crédibilité à nos oppositions si nous nous couchons ainsi sans réflexion devant ceux avec qui nous sommes en conflit ?

Un avion présidentiel est une fraction de territoire national. Imagine-t-on un instant notre colère nationale si un pays avec qui nous avons des relations amicales interdit à l'avion de notre Président de survoler son territoire ?

4-copie-5.jpgHollande et Fabius imaginent-ils les conséquences sur les opinions publiques latino-américaines de tels comportements impérialistes, insultants pour leurs dirigeants ? (et le fait que Morales soit un Président « indigène » renforce encore ce ressentiment. Tout le monde, en Amérique du sud, est persuadé qu'on n'aurait jamais osé faire cet affront à un Président « blanc »).

 

« C'était quasiment un enlèvement de près de 13 heures », a déclaré le président bolivien lors d'une conférence de presse à l'aéroport autrichien, pointant du doigt la France, l'Italie, le Portugal et l'Espagne qui ont, selon La Paz, refusé à son avion le survol de leur territoire la veille. Il s'agit d'une « erreur historique », a-t-il lancé, d'une « provocation (...) envers la Bolivie et toute l'Amérique latine », c'est une « agression envers l'Amérique latine » de la part de « certains pays européens ». Le Président Morales ajoute qu?il ne peut accepter comme valide l?explication selon laquelle ces pays ont pensé que Snowden se trouvait à bord de son avion. « Ce monsieur n'est pas une valise ou une mouche que je peux mettre dans l'avion et emporter avec moi en Bolivie », a-t-il ajouté.

3-copie-7.jpgLe Président français croit arranger les choses en indiquant que « dès qu'il a su que le président Morales était dans cet avion, il a donné son accord pour le survol du territoire français ». Mais alors, qui a commis cette bourde monumentale, et qui va-t-on sanctionner ? Il aura fallu treize heures pour réparer la... bourde. La vérité, pire que tout, c'est qu'on a attendu pour lever l'interdit, affront suprême, que l'avion (espace diplomatique, réputé inviolable tout comme une ambassade) soit inspecté et fouillé par les autorités autrichiennes !

 

L'avion présidentiel a pu quitter Vienne mercredi en fin de matinée. lepoint.fr

 

Comme le dit bien Benjamin Borghesio sur son blog :

On se vautre devant Merkel. On se couche devant la commission de Bruxelles. On s'aplatit devant les marchés. Et on abandonne toute idée de souveraineté nationale, on fait fi de l'honneur à la fois de notre pays, et de celui que nous avons insulté. Aujourd'hui la Bolivie, demain, qui ?

2-copie-9.jpg

 

 

 

Depuis la réaction hallucinante d'Alliot-Marie qui voulait envoyer nos CRS et nos gendarmes mobiles soutenir Ben Ali, on ne s'était jamais autant déconsidéré, et même déshonoré.

 

Du temps de Big Charlie (alias Le Grand Charles) jamais on ne se serait couché de la sorte devant les Yankees. Hélas, il avait sans doute raison : les Français sont des veaux, mais leurs dirigeants surtout.

 



04/07/2013
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