L'OR, AUSSI MENAÇANT LÉGAL QU'ILLÉGAL...
07/09/2014
Iamgold et Newmont, du Canada au Suriname,
puis en Guyane bientôt ?
Source et crédit photographique : France-Guyane
Une délégation de la préfecture a visité la semaine dernière les sites de Rosebel et Merian, exploités au Suriname par IamGold et Newmont. L'objectif était de prendre la mesure des retombées environnementales et économiques.
Rodolphe Alexandre (président du Conseil régional de Guyane) voulait connaître la position de la Chambre de commerce et d'industrie (CCIG) sur le projet de création d'une compagnie nationale des mines de France. Lundi, Jean-Paul Le Pelletier lui a adressé une lettre dans laquelle il porte la voix des élus de la chambre consulaire qui saluent « un virage important du gouvernement dans l'appréhension de l'avenir de la filière minière en Guyane ». Toutefois, le président de la CCIG souligne l'impérative nécessité de « marquer des mesures concrètes » destinées à favoriser le développement des entreprises locales du secteur. Une requête qui porte essentiellement sur l'appui au développement des PME (petites et moyennes entreprises) et TPE (très petites entreprises) locales du secteur (Est-ce que l'on va vraiment favoriser le développement local en attribuant la terre et la forêt aux multinationales ? NdTémoin). Une préoccupation née du fait que la CCIG considère la future Compagnie des mines comme un « outil de contrôle et d'orientation qui s'adresse quasi exclusivement aux projets industriels existants ou à venir », tels que ceux portés par les sociétés IamGold, Newmont et Colombus. La Chambre et son président ne sont d'ailleurs pas les premiers à qualifier de primordiale l'aide aux entreprises guyanaises.
Dans un entretien daté du 21 juillet, le sénateur Jean-Etienne Antoinette insistait quant à l'importance d'une appropriation de la Compagnie par les acteurs locaux. « C'est une opportunité qu'il faut saisir et il faut que cela se fasse dans l'intérêt de la Guyane » , déclarait ainsi l'élu kouroucien, qui fixait alors la date de création de la société aux mois d'octobre ou de novembre. Des délais qui pourraient être quelque peu rallongés.
En fait, il semblerait que l'éviction d'Arnaud Montebourg du gouvernement allonge quelque peu la mise en œuvre du processus de validation du projet de la société minière dite « publique ». Même si, comme le précisait en juillet dernier Jean-Étienne Antoinette, « il n'est pas besoin de passer par la voie législative pour créer la société publique minière » Ben, tiens ! Monsieur Antoinette, nous savons bien que l'impact écologique, peu vous chaut... Quant à la nécessaire information indispensable au fonctionnement démocratique, balayons la voie législative, et nous verrons ce qu'il adviendra de la démocratie.
Le Témoin, toujours en Guyane
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