Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

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LES JOURS D’ENSUITE

23/03/2020

 

Contentement ou satisfaction ?

 

20-03-03 001.jpgConfiné, et puis ?

Pendant ce jour d’hui, gris comme une humeur chagrine, je traque les mots entre doigts et clavier. Des mots connus ou inconnus. Des mots parfois usés d’avoir été trop souvent écrits…

Les mots peuvent-ils s’user ?

J’ai évoqué dans mon précédent article le plaisir dont il ne faut pas se contenter sous peine d’en faire l’orphelin du désir…

Alors, le plaisir, contentement ou satisfaction ? Ces deux mots sont-ils réellement des synonymes ? Lisons donc ce qu’écrivent, du contentement tout d’abord, certain(e)s auteurs (trices) : « La plus grande caractéristique de la civilisation orientale est de connaître le contentement, alors que celle de l'Occident est de ne le pas connaître » (Hu Shih, écrivain chinois, 1891-1962) ou encore « Un mets bien assaisonné, c'est comme une belle femme. C'est un contentement pour tout le corps » (Massa Makan Diabaté, écrivain, historien (1938 - 1988).
20-03-03 002.jpgDans ces deux citations, la référence au plaisir est évidente. La seconde évoque bien évidemment une tension, une recherche vers une sensation qui apaise et apporte jouissance et délectation, alors que la première nous dit que l’Occident, de par sans doute les racines de sa culture renvoie explicitement au refus du plaisir comme lorsqu’il est représenté par le rire dans La Poétique d’Aristote. 

Le rire comme manifestation du plaisir est assimilé à une manifestation animale, voire diabolique. Il s’agit là d’une définition « en creux » mais bien parlante. 

Quant à l’idée de satisfaction, il n’est nul besoin de chercher longuement pour s’apercevoir que le plaisir en est absent.

 

Méditons cette phrase de Paul Léautaud (1872-1956) dans Les Aphorismes : « La satisfaction tue le désir » ou bien encore celle-là : « Le bonheur véritable se compose non de plaisirs, mais d'une satisfaction soutenue et de tous les instants ». (Jean-Baptiste Say, Olbie,1800).

 

20-03-03 003.jpg

 

 

De toutes les façons, l’étymologie de ce terme nous le dit assez bien : il vient du latin satisfacere, de satis (suffisamment, autant qu'il faut), et facere (faire).

 

Le plaisir pourrait-il se mesurer ? 

20-03-03 004.JPGCe petit texte en confinement m’a satisfait. Je vais dès à présent chercher contentement dans la poursuite de l’écriture de cette fiction qui m’apporte grand mal mais également grand plaisir… sans mesure. Le ciel n’est plus d’humeur morose, le bleu qu’il dévoile apaise et réjouit le confiné.

 

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23/03/2020
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