LES OPÉRATEURS MINIERS NE SONT PAS ASSEZ GÂTÉS !
26/09/2013
Le 17 mars dernier je vous livrai
un article qui portait comme chapô :
Où l'on apprend que les deniers publics (nos impôts) vont servir à installer les opérateurs miniers sur les sites illégaux évacués par Harpie...
Rappelez-vous cet article : Harpie est en baisse de forme-les opérateurs miniers exultent je vous délivrai les questions qui tournaient dans ma tête de Témoin malveillant... si je lisais bien :
« L'opération s'adresse principalement aux opérateurs locaux ». Mais voyons la suite... « Il faut voir la rentabilité du site », précise José Constable, patron de la société Minéa, qui se fait l'écho de l'avis de l'ensemble de la profession. L'opération s'adresse principalement aux opérateurs locaux. Pour eux, ceci représente une aubaine mais ils ne se précipiteront pas pour autant sur les sites évacués par Harpie. « Il faut voir la rentabilité du site ».
Le Préfet a pourtant bien déclaré : « Le but final est que l'activité minière puisse être normalement menée une fois que l'orpaillage clandestin sera éradiqué ». « Il convient d'occuper le terrain ». Douce rêverie dans la tête du premier représentant de l'État ?
Les points toujours en discussion
Sur les treize points du protocole de suspension de conflit, signé le 8 février par l'État et la FedomG, cinq points restent encore en suspens. Ils seront discutés mi-mars à Paris lors d'une rencontre entre la FedomG et les ministères de l'Outre-mer et du Redressement productif. Il s'agit des points suivants :
1. Un plan d'intervention permanent visant l'éradication de l'orpaillage illégal sur le territoire.
2. Gouvernance locale des ressources naturelles et prise en compte des demandes de la Guyane dans la réforme du code minier.
3. Suspension du processus de validation de la charte du Parc Amazonien de Guyane, tant que la question de l'activité minière légale n'y aura pas été débattue.
4. Suspension immédiate du Sdom (Schéma départemental d'orientation minière) comme l'avait promis le candidat François Hollande lors de sa venue en Guyane (c'est fait, NdTémoin).
5. Obtention de la ratification par le Brésil de l'accord bilatéral de coopération transfrontalière de lutte contre l'orpaillage illégal.
Je rajouterai bien un (tout petit...) point supplémentaire, peut-être même deux :
6. Quels contrôles seront effectués, par qui, à quelle fréquence, etc. afin de s'assurer d'une part du respect des normes environnementales par les opérateurs miniers, d'autre part d'un impact minimal sur l'environnement (les normes ne prévoient pas tout). Évaluation externe ou interne ?
7. On connaît bien la réactivité des garimpeiros. Comment garantir, après l'abandon d'une exploitation par des opérateurs "légaux", que le site ne sera pas à nouveau, et très vite, investi par les "illégaux" ? Faudra-t-il faire revenir Harpie sur ce site ?
Ça, c'était en février-mars.
Maintenant nous sommes fin septembre.
Alors quand je lis, sur le site de la chaîne Guyane 1ère : « Au mois de février, les miniers avait (sic) mené un mouvement pour obtenir entre autres revendications : la réinstallation immédiate de légaux sur les sites d'orpaillage débarrassés des illégaux. La procédure est aujourd'hui dans sa phase opérationnelle et il n'y a pas de réelle entente entre Gauthier Horth président de la FEDOMG et le Préfet. Point d'achoppement : les propositions de l'état qui concernent 8 sites qui ont fait l'objet d'opérations Harpie et sont aujourd'hui'hui libres d'accès. Parmi ces zones celle de Grande Usine vers Camopi, pas facile d'accès, très éloignée et qui demande de gros investissements pour l'extraction. Un gisement pourtant riche qui n'a pas trouvé preneur. Seuls dix opérateurs miniers se sont manifestés jusqu'à présent, sur les 30 recensés et ils se sont positionnés sur de sites plus rapprochés près de Saül. Une discordance qui agace des deux côtés. Cependant le Préfet Eric Spitz qui rappelle que ces sites ont été choisis avec la collaboration de la FEDOMG, se dit prêt à revoir l'attribution des zones.
Et... pour ces Messieurs, un paquet-cadeau ? En attendant que les garimpeiros reviennent, car pour eux, l'accessibilité n'est pas un problème !
Ai-je donc été si maldisant que cela ? En attendant, ce que je voyais venir au printemps est arrivé en automne. D'un équinoxe à l'autre... Mais QUI donc empêche la Guyane de se développer ?
A découvrir aussi
- LES HURLEURS ET LE PRÉSIDENT
- L'OR : UNE HONTE POUR LA GUYANE (1)
- LA CYANURATION INDUSTRIELLE D'AUPLATA, C'EST MIEUX QUE LE MERCURE DES ORPAILLEURS ?
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 93 autres membres