UN FAIT-DIVERS QUI N'EN EST PAS UN
25/05/2015
Accusations de torture contre un chef indien Guarani Kaïowá
au poste de police de Caarapó (Mato Grosso do Sul)
Source : Tereza Amaral
Sans aucun mandat, dans la nuit du vendredi (15/05), le délégué de Caarapó, Benjamin Lax, a mené des opérations dans la tekoha Takuara. Il est arrivé sur les lieux mêmes de l’assassinat sauvage du chef Marcos Veron en 2003, avec quatre voitures et procédé à l'arrestation de Nhanderu Sergio Paulo.
Comme le chef indien était absent, la police a perquisitionné les huttes de toile et, selon un témoin dont le nom sera gardée confidentiel, la police a « planté » de la marijuana dans la maison du rezador, la plus haute autorité dans l'organisation traditionnelle des peuples Kaiowá et Guarani.
Sergio Paulo, le fils de Nhanderu Adelino Paul, un vieil homme blessé dans le village en novembre 2014 et décédé ensuite en face de sa famille, reste interné et formule de graves accusations de torture se déroulant à l’intérieur du poste de police.
À ce jour la communauté ignore toujours l'issue de l'enquête de la police civile.
Teresa Amaral, mercredi 20 mai 2015
Au moment où Le Témoin publie ces lignes, Nandheru Sergio Paulo a été libéré (le 21/05/15) après l’intervention au poste de police de dizaines d’hommes et de chefs de la communauté tekoha Takuara. Il faut dire que les autorités avaient donné l’information erronée selon laquelle il aurait été libéré le 19/05.
Sa famille dit que Nhanderu est émotionnellement très secoué et craignent de sa part une tentative de suicide en raison du traumatisme subi pendant son incarcération. Il a déclaré avoir été agressé par des policiers et avoir subi un certain nombre de tortures psychologiques et même des menaces de mort.
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