Un Témoin en Guyane, écrivain - le blog officiel

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CHRONIQUE D'UN DÉSASTRE ANNONCÉ

02/12/2017

 

Le cas « Guyane Française – Montagne d’Or »

Source : Tribunal International des Droits de la Nature

 

746.jpgEn toute discrétion, l’État français encourage des multinationales étrangères à lancer de gigantesques exploitations minières en plein cœur de la forêt guyanaise. Parmi eux, le projet Montagne d’Or porté par le consortium russo-canadien NordGold/Columbus Gold devrait démarrer dès 2018 . Il s’agirait de la plus grande mine d’or jamais exploitée sur le territoire français. Les mines industrielles d’or sont encore aujourd’hui à l’origine d’impacts humains et environnementaux graves, souvent irréversibles. On ne peut accepter de détruire une partie de l’exceptionnelle biodiversité guyanaise et prendre le risque d’accidents majeurs pour l’extraction d’une substance dont l’utilité sociale et industrielle est secondaire aujourd'hui. Nos 18 organisations demandent donc au gouvernement français un moratoire sur l’exploitation minière à grande échelle en Guyane et l’arrêt immédiat de tous les projets de ce type déjà engagés.

Voici donc les conclusions rendues par le Tribunal International des Droits de la Nature...

 

« Du fait de telles pratiques, à mesure qu’elles se développent sur les territoires et entrent en compétition avec d’autres activités pour l’utilisation d’eau, de terres, d’énergie et d’autres ressources, ces mines finissent par réorienter l’économie locale. La méga mine se configure comme un modèle territorial exclusif, dans la mesure où il s’oppose à d’autres conceptions du territoire et aux fragiles économies régionales. Pour ces raisons, les activités agricoles, industrielles et du tourisme, parmi d’autres, sont incompatibles avec l’activité minière.
748.jpg« Une supercherie est aussi largement répandue par le lobby minier transnational, selon lequelle ce type de mine «
nous accompagnent dans nos vies ». Le but presque unique de ce modèle minier (or, argent, cuivre et autres minerais) est l’exportation d’un concentré de minéraux sans aucune valeur ajoutée. Conséquemment, ceci renforce une division géographique entre les territoires (extraction versus consommation), nuisant à l’intégralité de l’Amérique Latine. Par exemple, l’Amérique Latine réalise respectivement 26,2% et 45,1% de la production mondiale de bauxite et de cuivre, alors qu’elle n’en consomme que 2,9%, et 6,1%. Quant à l’or, 15,2% de la production mondiale est extraite en Amérique Latine, qui consomme seulement 3% du total. Il convient d’ajouter à ceci le fait que l’exploitation aurifère, très répandue en Amérique Latine, concerne un métal à faible usage et utilité sociale, puisque 83% de sa production est destinée aux réserves bancaires et à la joaillerie.

« Aucune région dans le monde n’est parvenue à un développement socio-économique grâce à l’exploitation minière ; et il n’y a pas un seul endroit sur la planète où des projets de méga-mines sont développés (ou proposés) sans générer de grands conflits sociaux. L’imposition de ce modèle entraîne une attaque systématique aux libertés individuelles les plus fondamentales. On assiste à l’ouverture d’un nouveau chapitre de violations des droits humains dans nos pays, réduisant à un minimum la portée de la démocratie. En plus de laisser un passif environnemental comme héritage, aussi bien durant l’exploitation de la mine qu’après sa fermeture (produisant de vraies zones de sacrifice), celui-ci demeurera la responsabilité de l’État et, par-dessous tout, la population en payera tous les coûts ».

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« En conséquence, dans le cas de Montagne d’Or en Guyane Française, il y a un danger clair et spécifique de violations des Droits de la Nature, pour les espèces de faune et flore ainsi que pour les sources d’eau. C’est pourquoi, en application des principes de prévention et de précaution, la suspension immédiate du projet est recommandée. Ce cas viole directement le droit de ne pas faire l’objet de déprédation, exploitation, abus ni contamination en raison du système capitaliste qui met en danger la vie telle que nous la connaissons aujourd’hui. Ceci comprend le droit de la Nature à régénérer sa biocapacité et son droit à la continuité de ses cycles et processus vitaux sans perturbation d’origine humaine (cf. art. 2 de la Déclaration Universelle des Droits de la Terre Mère), mais également le droit à l’eau (art. 2.e), le droit à l’air pur (art. 2.f), le droit d’être exempt de contamination, de pollution et de déchets toxiques ou radioactifs (art. 2.h) et le droit à une entière et prompte réparation en cas de violation des droits reconnus dans la Déclaration résultant d’activités humaines (art. 2.j). Ce projet porte également préjudice à des principes reconnus par la Constitution française, spécifiquement ceux contenus dans sa Charte de l’Environnement.

 

« Outre ces violations, la Guyane Française possède une population très importante de Peuples autochtones, qui vivent en harmonie avec la nature et pour qui ce projet implique une menace de leurs pratiques quotidiennes et de subsistance. Montagne d’or impliquera une violation des droits collectifs et des droits des Peuples autochtones. Ce projet minier impliquera également une violation des droits du fleuve Mana, considéré par les populations autochtones comme une personne détentrice de droits, et de la forêt abritant des entités sacrées comme l’arbre Kapok – des zones qui sont directement menacées par le projet.

 

 

750.jpg« Le Tribunal International des Droits de la Nature dénonce le cas de la Guyane Française, Montagne d’Or, comme un cas manifeste de violations des Droits de la Nature dans la mesure où il menace les cycles écologiques vitaux, les processus et l’équilibre de la Terre Mère. Le Tribunal recommande la suspension immédiate du projet et tient l’État français pour responsable s’il venait à l’autoriser et, par conséquent, de tout dommage pouvant survenir si le projet voyait le jour. Cette instance recommande des séances futures du Tribunal afin de recevoir d’autres preuves, clore l’affaire et rendre un jugement final sur ce cas ».

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Regardez, ils sont tous là, derrière ou à côté de Macron, nos élus traîtres à leur peuple :

Président et élus à la CTG, sénateur, etc.

 

 

Réélirez-vous ces belles âmes,

lors des prochains scrutins ?

 

 

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02/12/2017
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